fbpx
Violences sexuelles dans le patinage : le parquet ouvre une enquête

Violences sexuelles dans le patinage : le parquet ouvre une enquête

L’enquête concerne des faits de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime, après le témoignage de Sarah Abitbol.

Source AFP

Face à l’ampleur de la polémique et aux multiples réactions suscitées, la justice se devait de prendre l’affaire en main rapidement. C’est chose faite mardi 4 février. Le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime, a annoncé le procureur Rémy Heitz. Cette décision intervient après les révélations de l’ancienne championne de patinage artistique Sarah Abitbol, qui accuse son ancien entraîneur Gilles Beyer de l’avoir violée entre 1990 à 1992. « Au-delà des faits évoqués » dans le livre de l’ancienne patineuse, « les investigations (…) s’attacheront à identifier toutes les autres victimes ayant pu subir, dans le contexte décrit, des infractions de même nature », a expliqué le procureur dans un communiqué.

« Je suis contente, je suis soulagée. Cette prise de parole enfin commence à porter ses fruits », a réagi Sarah Abitbol sur BFM TV. « Je suis émue, car c’est trente ans de combat », a-t-elle ajouté. Selon le Parisien, l’ancienne patineuse devrait bientôt être reçue à l’Élysée par Brigitte Macron. L’épouse du président de la République, qui a lu son livre, aurait été très émue par son témoignage. Pour la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, l’ouverture d’une enquête est « un signal fort ». « La parole des victimes doit être entendue par la justice », a-t-elle tweeté en milieu de journée.

D’autres anciennes patineuses ont émis des accusations similaires contre Gilles Beyer et d’autres entraîneurs. Hélène Godard a accusé ainsi, dans le quotidien sportif L’Équipe et L’Obs, Gilles Beyer d’avoir eu des rapports sexuels avec elle, alors qu’elle avait 13 et 14 ans. Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur ont accusé elles un autre ancien entraîneur, Michel Lotz, d’avoir abusé d’elles dans les années 1980 alors qu’elles avaient 13 ans.

Lire aussi Pourquoi le sport mérite aussi son #BalanceTonPorc

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a exigé lundi la démission de l’inamovible président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Didier Gailhaguet, un acte rarissime pour répondre aux accusations de violences sexuelles qui secouent le patinage artistique français. « Didier Gailhaguet ne peut pas se dédouaner de sa responsabilité morale et personnelle, je lui ai donc demandé d’assumer toutes ses responsabilités et de démissionner », a déclaré Roxana Maracineanu à son ministère, dénonçant « un dysfonctionnement général » au sein de la fédération, après une heure d’entretien avec son président.

Le Comité national olympique soutient les victimes

La ministre des Sports recevait Gailhaguet pour qu’il s’explique notamment sur le maintien en poste, dans les années 2000, de l’entraîneur Gilles Beyer, accusé de viol 30 ans après les faits par la championne Sarah Abitbol mais déjà soupçonné d’attitudes peu appropriées à l’époque. Les accusations d’Abitbol, qui portent sur les années 1990 à 1992, une période prescrite, sont formulées dans son livre sorti la semaine dernière (Un si long silencePlon). D’autres témoignages d’agressions sexuelles, visant Gilles Beyer mais aussi d’autres entraîneurs, ont été publiés au même moment par L’Obs et L’Équipe.

Lire aussi Marlène Schiappa : « La culture du viol n’est pas assez dénoncée par les médias »

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a apporté mardi son « entier soutien aux victimes des actes de violences sexuelles ». « La libération de la parole, qui concerne aujourd’hui de nombreux secteurs de la société, doit se poursuivre afin que la justice puisse être officiellement saisie », écrit le CNOSF. Par ailleurs, le Comité national olympique promet qu’il « prendra toutes ses responsabilités conformément aux dispositions prévues dans le Code du sport » alors que la ministre des Sports Roxana Maracineanu a menacé lundi de retirer sa délégation à la Fédération française des sports de glace (FFSG).

 

Source: Le Point

https://www.lepoint.fr/justice/violences-sexuelles-dans-le-patinage-le-parquet-ouvre-une-enquete-04-02-2020-2361132_2386.php

Abus répétés d’un jeune sourd: enquête lancée

Abus répétés d’un jeune sourd: enquête lancée

Malgré les suivis mis en place et les condamnations de la justice, un jeune sourd a poursuivi ses abus. Le canton de Vaud a ouvert une enquête administrative.

 

Un jeune sourd a abusé de plusieurs fillettes et adolescentes, à Lausanne et dans la région, au gré des écoles et établissements qu’il fréquentait. Malgré les suivis mis en place et les condamnations de la justice des mineurs, il a poursuivi ses abus. Le Département de la formation et de la jeunesse a ouvert une enquête administrative.

Dès son plus jeune âge, et durant dix ans, ce garçon a fait de nombreuses victimes, sourdes comme lui, révèle samedi «24 Heures». Dans son enquête, le quotidien détaille le parcours du jeune homme et se demande si toutes les mesures ont été prises pour éviter ses agissements.

L’agresseur a finalement été condamné en janvier 2018 à cinq ans de prison, assortis d’une mesure thérapeutique, relate un arrêt de la Cour d’appel qui confirme la peine. Il a été reconnu coupable de viol et de contrainte sexuelle sur six de ses victimes.

Selon l’arrêt, dès 2007, l’école spécialisée qui l’accueillait a constaté qu’il présentait un retard mental, des difficultés de communication et «des problèmes dans le rapport qu’il entretient avec la sexualité». La justice des mineurs l’a condamné trois fois, dès 2009, pour des actes d’ordre sexuel avec des enfants.

Plainte et arrestation

Un encadrement thérapeutique s’est mis en place, mais les agissements du jeune se sont poursuivis. En mars 2015, une de ses victimes porte plainte, après de graves abus perpétrés «en divers lieux» et «à au moins sept reprises», note l’arrêt de justice. L’enquête se met en marche. L’agresseur est arrêté.

Le Département vaudois de la formation et de la jeunesse, dont dépend notamment l’école spécialisée qui a accueilli le jeune homme, a décidé d’ouvrir une enquête administrative. «Elle a été confiée à un expert externe. Ses conclusions sont attendues d’ici l’été», a confirmé samedi à Keystone-ATS Julien Schekter, chargé de communication du département. (ats/nxp)

 

Source: Lematin.ch

https://www.lematin.ch/suisse/abus-repetes-jeune-sourd-enquete-lancee/story/14644463

Un entraîneur accusé de viols sur quatre élèves

Un entraîneur accusé de viols sur quatre élèves

Lors du procès d’Andrew Geddes, une de ses victimes, alors âgée de 12 ans, témoigne de l’emprise qu’a eue son entraîneur sur elle.

 

«Il a détruit ma vie sexuelle, je pense pour toujours». La première victime d’Andrew Geddes, un ancien entraîneur de tennis accusé de viols sur quatre élèves, a décrit vendredi aux assises la relation sous emprise dont elle a été victime à l’âge de 12 ans.

«Depuis ces faits d’abus sexuels et de viols, j’ai jamais eu de relations sexuelles avec un homme et je ne supporte pas la pénétration. Quelle qu’elle soit», a commencé Virginie (le prénom a été modifié), aujourd’hui âgée de 32 ans.

En 1999, elle a 12 ans et fait partie des plus grands espoirs du tennis féminin français lorsqu’elle intègre le club de Sarcelles, le meilleur du Val-d’Oise. Elle y fait la rencontre d’Andrew Geddes, qui devient son entraîneur particulier.

«Je l’idolâtrais», reconnaît Virginie. Elle et sa famille font toute confiance à cet homme de 33 ans, en couple, qui prend la carrière de Virginie en main. «Je pensais que c’était la personne la plus importante de ma vie, quelqu’un qui allait m’aider à accéder à mes rêves», confie celle qui caresse à l’époque l’idée de devenir professionnelle.

Andrew Geddes devient un ami de la famille, emmène Virginie voir des matchs du Paris Saint-Germain au Parc des Princes, la conduit et la ramène de l’entraînement ou des tournois. Elle dort souvent chez lui, pour des raisons pratiques, avance-t-il.

«Pas compris ce qu’il se passait»

Un soir, alors qu’elle est à son domicile, «il me demande de le serrer dans mes bras».«Je trouve ça bizarre mais bon, je me dis qu’il n’a pas d’enfant, qu’il a peut-être besoin d’affection», se rappelle-t-elle. «Et puis un soir, il reste dormir dans mon lit. Le matin, il me caresse la cuisse. J’ai pas compris ce qu’il se passait», détaille la jeune femme.

Plongée dans le milieu du tennis de haut niveau, son sport prend une place prépondérante dans sa vie et l’éloigne de sa famille. «Alors je me dis que moi aussi, j’ai peut-être besoin de câlins», relate Virginie, la voix tremblante.

Petit à petit, les caresses se font plus pressantes. Elle dort de plus en plus souvent au domicile d’Andrew Geddes. Il se masturbe devant elle, la masturbe, tente de la pénétrer parfois mais s’arrête car elle a trop mal.

«Et puis sont venues les fellations, je préférais, ça me faisait moins mal», relate celle qui à l’époque a 13 ans, et se rappelle de tout comme si c’était hier. «De toute façon j’oublie rien. J’aurais préféré oublier.»

«Il m’a volé mes nuits»

A 14 ans, elle trouve la force de mettre un terme à la relation et demande à changer d’entraîneur. Elle est censée quitter l’école et prendre des cours par correspondance pour se consacrer exclusivement au tennis. Mais la veille de la rentrée, elle renonce et retourne au lycée.

«Je me suis dit si tu veux essayer de survivre à ça, il faut que tu aies une vie normale, avec d’autres jeunes de ton âge», explique Virginie. Malgré sa sortie du système fédéral, elle fait toujours partie des meilleures françaises après son bac. On lui propose des bourses conséquentes pour aller étudier aux Etats-Unis mais elle refuse, par peur de s’éloigner de chez elle.

«Il m’a volé mon adolescence. Il m’a volé mes nuits. Dans mes cauchemars encore aujourd’hui il me poursuit, il me rattrape et je le tue. Tout le temps», raconte Virginie. Elle vit aujourd’hui avec une femme, avec qui elle attend son premier enfant, «elle m’a sauvé la vie», raconte Virginie.

Andrew Geddes, qui a toujours nié les viols tout en admettant des gestes déplacés à son égard, a été interrogé après son témoignage. «Je veux bien la croire, mais je ne me représente pas ces moments dans mon esprit», a répondu Andrew Geddes, présentant des excuses.

«J’espère qu’avec le temps, elle pourra se reconstruire et vivre une vie la plus normale possible.» (afp/nxp)

 

Source: Lematin.ch

https://www.lematin.ch/monde/europe/entraineur-accuse-viols-quatre-eleves/story/13558083

Image: AFP

«Il me touchait comme un sauvage»

L’ex-prêtre français Bernard Preynat, jugé en France pour de multiples agressions sexuelles sur de jeunes scouts il y a plus de 30 ans, a fait face aux témoignages de ses victimes, mercredi.

«Il parle de caresses. Ma femme me caresse. Lui, c’était de la masturbation; il me touchait comme un sauvage», s’indigne à la barre une victime de Bernard Preynat, jugé à Lyon pour de multiples agressions sexuelles sur des enfants.

«Il me baissait mon short, me touchait le sexe, me masturbait, m’obligeait à me masturber et m’a demandé parfois de le masturber, de caresser son sexe… Il me retournait pour se frotter contre moi», explique mercredi devant le tribunal correctionnel Stéphane Hoarau, 8 ans à l’époque des faits, ajoutant que ces abus s’étaient déroulés plusieurs fois dans la chambre de l’ancien homme d’église.

Selon lui, les jeunes proies de Preynat se succédaient parfois dans un même local. Appelé par le prêtre sous le prétexte de l’aider à quelque chose (un mode opératoire fréquent chez lui), Stéphane Hoarau se rappelle avoir croisé en arrivant un petit garçon, regard fuyant, tête basse, qui sortait d’une pièce où se trouvait Preynat.

«J’ai vraiment eu l’impression qu’il lui avait fait subir la même chose qu’à moi», dit-il. «Moi, j’avais confiance». Au début. Mais «je ne suis pas né sous une bonne étoile», souligne M. Hoarau, placé à l’âge de 4 ans en famille d’accueil après avoir été déjà victime d’un prédateur sexuel dans son entourage familial. Il avait été inscrit par sa famille d’accueil chez les scouts du groupe de Preynat pour «le recadrer».

Ce qu’il récolte ce sont des attouchements, des agressions sexuelles répétées. Il portera plainte en avril 2016 après de longues années de silence.

Après les scouts, s’en suivront d’autres galères, familles d’accueil, foyer, foyer de jeunes travailleurs et «mise à la rue» à 18 ans à peine. Depuis, «je me suis marié». «J’ai des enfants mais j’ai beaucoup de mal à les toucher», reconnaît-il, attribuant ses difficultés à les câliner au traumatisme vécu dans son enfance, sous l’emprise du «père Bernard». «Ces réticences, il y a un lien de cause à effet avec ce qui m’est arrivé».

 

«On aurait pu m’aider»

L’ex-prêtre français a pointé mercredi la responsabilité de sa hiérarchie, qui, plusieurs fois alertée sur ses pulsions, n’a pas exigé qu’il se fasse soigner. «Déjà à 14 ans, au petit séminaire, je savais déjà (que j’étais attiré par les petits garçons). On m’a dit tu es un malade , mais on s’est débarrassé de moi. On m’a envoyé dans un autre séminaire», raconte Bernard Preynat, 74 ans, à la barre pour cette deuxième journée d’un procès à Lyon (centre-est) à l’issue duquel il encourt jusqu’à 10 ans de prison.

L’ancien curé de Sainte-Foy-les-Lyon (banlieue de Lyon) explique que ses penchants n’ont pas empêché son ordination en 1971. «On aurait dû m’aider… On m’a laissé devenir prêtre», a-t-il déclaré mercredi, soulignant qu’il avait suivi une thérapie à l’hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon, en 1967 et 1968.

Au fil des années, il a expliqué pendant la confession avoir bien présenté «comme un péché» certains de ses actes et pulsions. Mais «le prêtre me donnait des encouragements pour que je ne recommence pas, et l’absolution». «On m’a parlé plusieurs fois de maladie sans me donner de chemin pour en sortir», résume-t-il, tout en prenant soin de tempérer: «je n’accuse pas l’Eglise; je ne m’en sers pas comme excuse».

L’abuseur abusé

Bernard Preynat a révélé mercredi avoir lui-même été abusé dans sa jeunesse. L’ancien prêtre a d’abord surpris jusqu’à son avocat en évoquant pour la première fois des abus qu’il aurait lui-même subis dans sa jeunesse, en se référant à une lettre écrite l’été dernier à l’administrateur apostolique de Lyon Michel Dubost.

Dans ce courrier, Preynat raconte notamment avoir été successivement agressé sexuellement par un sacristain de sa paroisse, un séminariste et un prêtre au petit séminaire entre sa sixième et sa quatrième. Des faits qu’il n’avait jamais évoqués avant d’être interrogé par une inspectrice de police début 2016.

 

«Peur de devenir moi-même un agresseur»

Une autre victime témoigne d’horribles «flashes» quand elle change les couches de ses jumeaux, des petits garçons de deux ans. «Parfois, quand je suis amené à les changer, des visions me reviennent. Des craintes me reviennent», raconte la voix étranglée Stéphane Sylvestre qui a déposé plainte en 2015. «Alors que changer un enfant, c’est très loin des caresses sur le sexe» de Preynat. Mais «j’avais peur de devenir moi-même un agresseur».

Il se souvient des attouchements de l’ex-prêtre sur son sexe, notamment dans les bureaux du premier étage de l’église Saint Luc. Quand Preynat l’agressait, «il pouvait parler de scoutisme, complètement en décalage avec ce qu’il me faisait. Je dis ça maintenant avec ma vision d’adulte», relève M. Sylvestre.

«J’ai voulu quitter les scouts et quand j’ai pu enfin en partir, je me suis adossé et écroulé le long du mur. Ses parents s’en étonnent et Stéphane parle enfin: ‘Un homme m’a caressé; il a mis sa main dans mon short’. Heureusement, ‘mes parents m’ont cru aussitôt et ça m’a beaucoup aidé’. ‘A l’époque, j’avais l’impression d’être la seule victime’. Quand on est abusé, ‘on est un pantin dans un corps qui ne nous appartient plus’», dit-il, la gorge serrée.

Dieu merci !

Face à ses victimes, Bernard Preynat, comme depuis le début de son procès, reconnaît partiellement les faits et leur demande pardon. »Je regrette de l’avoir rendu malheureux«, dit l’ancien prêtre de 74 ans après le témoignage poignant de M. Sylvestre.

«J’étais très loin de tous les agresser, Dieu merci!», s’était-il exclamé un peu plus tôt, en réponse à la présidente du tribunal qui soulignait de sa part «une multiplicité d’actes sur une multiplicité d’enfants pendant une vingtaine d’années».

Dix parties civiles, sur 35 victimes entendues pendant l’enquête, sont constituées au procès, beaucoup de faits étant frappés de prescription. L’une des victimes parties civiles, Frédéric Sarrazin, ne s’est pas présentés à l’audience.

Le présidente Anne-Sophie Martinet a indiqué que seraient entendus dans l’après-midi les experts qui ont tenté de sonder la personnalité de Bernard Preynat, prêtre adulé et pervers sexuel.

 

Source: 20minutes

https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/-Il-me-touchait-comme-un-sauvage–17167441

Gérant de garderie surpris en plein abus sexuel

Gérant de garderie surpris en plein abus sexuel

Une collaboratrice a prévenu la police après avoir vu le responsable d’une garderie accomplir des gestes d’ordre sexuel sur un enfant à Allschwil (BL).

 

Le responsable d’une garderie d’enfants à Allschwil (BL) a été placé en détention préventive. Une enquête pénale pour actes sexuels avec un enfant a été ouverte contre lui.

L’enquête porte sur un événement qui s’est produit le 6 décembre, a indiqué un porte-parole du Ministère public de Bâle-Campagne, confirmant des informations de plusieurs médias. Il faut maintenant examiner si d’autres enfants sont concernés.

L’affaire s’est déroulée dans une garderie gérée par la société Globegarden. Lors d’un contrôle du sommeil des enfants, une collaboratrice a vu le responsable de la garderie accomplir des gestes d’ordre sexuel sur un enfant. Elle a immédiatement prévenu la police.

Arrestation

L’auteur présumé est âgé de 35 ans. Il a été arrêté le jour même et placé en détention préventive, a indiqué le Ministère public. Globegarden l’a licencié avec effet immédiat. L’homme avait commencé son travail dans la garderie au mois d’avril.

Selon Globegarden, le dossier de candidature de l’homme a été examiné par plusieurs personnes. La société gérant la garderie a aussi demandé un extrait de casier judiciaire. Rien ne s’opposait à son engagement.

La société Globegarden dit être «choquée et profondément bouleversée». La protection et la sécurité de tous les enfants est hautement prioritaire. Il y a tolérance zéro pour les actes d’ordre sexuel.

Parents informés

Les parents de l’enfant ont été informés et invités à une réunion. Deux autres familles sont en contact avec la police pour deux autres éventuels délits d’ordre sexuel.

Globegarden a commencé ses activités à Zurich en 2009. La société gère plusieurs garderies dans toute la Suisse alémanique. Elle emploie 700 collaborateurs et 150 apprentis et s’occupe de plus de 2600 enfants.

Cette semaine dans un article du magazine en ligne Republik, d’anciens collaborateurs ont émis de nombreuses critiques contre Globegarden. Ils se plaignent des mauvaises conditions de travail et du manque chronique de personnel, ce qui provoque des situations qualifiées de dangereuses.

Les autorités zurichoises ont déjà réagi. Elles vont demander des explications à Globegarden, a indiqué jeudi une porte-parole de la ville de Zurich au quotidien «Tages-Anzeiger».

 

Source: 20minutes

https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Gerant-de-garderie-surpris-en-plein-abus-sexuel-29587944

Photo: Keystone

«Mon père m’a violée toute ma vie»

«Mon père m’a violée toute ma vie»

Les parents et le frère d’une jeune femme sont jugés à Yverdon-les-Bains pour viol, abus et contrainte sexuelle.

L’affaire jugée depuis lundi au Tribunal correctionnel est sordide. Âgée de 27 ans, Catherine* accuse son frère et son père de viols et d’actes d’ordre sexuel quand elle était enfant, puis ado. Quant à la maman, elle est poursuivie pour complicité car elle aurait fermé les yeux sur ces abus. Sa fille pense qu’elle savait, même si elle admet ne lui avoir rien confié. La mère conteste, assurant avoir été présente et soucieuse: «Je ne comprends pas et je ne la crois pas. Je ne reconnais pas ma fille mais je l’aime encore», déclare-t-elle.

Catherine a déclaré que les faits abjects avec son paternel ont débuté à l’âge de 4 ans déjà, dans des chambres ainsi que dans le cabanon du jardin communal. Aucun pédiatre ou infirmière scolaire n’a cependant constaté quoi que ce soit d’anormal.

Défenseur du père, Maître Patrick Michod souligne que son client «joue sa vie, sa dignité, son statut de père en raison de la gravité des accusations. Il nie absolument tout.» C’est pourquoi l’avocat demande de pouvoir faire auditionner une médecin et d’avoir accès à des expertises psy de l’accusatrice réalisées pour l’AI, en vain. Quant au grand frère, il avait admis des attouchements quand ils étaient enfants, mais qu’un seul soir. Catherine, elle, explique avoir enfoui tout cela au moment de quitter le domicile familial. Mais un profond mal-être l’a rattrapée, l’empêchant de travailler. Après avoir été aidée par une thérapeute, les faits lui sont revenus à l’esprit puis elle a déposé plainte en 2016.

Cour contestée et faux souvenir redouté

Maître Alexandre Lehmann a contesté d’entrée de cause la compétence de la Cour correctionnelle, car les faits reprochés envers le frère remontent à quand il était mineur, «sans preuve qu’ils se soient poursuivis une fois qu’il était majeur». Quant à Maître Michod, il dit croire au traumatisme de Catherine*, mais estime qu’elle a construit un «faux souvenir», en faisant un transfert d’actes commis par son frère sur son père, car elle lui en veut de ne pas l’avoir protégée.

*Prénom d’emprunt

 

Source: 20minutes

https://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/-Mon-pere-m-a-violee-toute-ma-vie–23957055

Photo: iStock