Plus de 1500 garçons et filles ont été hospitalisés pour maltraitance l’an dernier, indique la Société suisse de pédiatrie jeudi. Après des années d’augmentation, ces chiffres semblent se stabiliser à un niveau élevé.
Trois enfants sont décédés durant l’année après avoir subi des violences. Sur le total des hospitalisations, 244 cas (16,2%) concernaient des enfants dans leur première année de vie et un tiers de tous les enfants maltraités ont moins de quatre ans. C’est une phase de la vie où il y a peu de contrôle en dehors de la famille, remarque la Société suisse de pédiatrie, puisque ces enfants ne vont pas encore à l’école enfantine.
Mieux protéger les plus vulnérables
L’une des priorités de la prévention pourrait être de trouver les moyens de mieux atteindre et protéger ce groupe d’âge particulièrement vulnérable, ajoute la SSP dans un communiqué.
Les 1502 cas signalés en 2018 représentent un recul de près de 13%. Mais il est dû au fait qu’en 2017, une grande clinique avait également signalé des enfants qui avaient reçu des conseils mais sans être traités pour cause de violence domestique. Toutes les autres cliniques ont enregistré environ le même nombre d’enfants que l’année précédente.
Principalement dans le cadre familial
Les trois quarts des violences (1167, soit 77,7%) ont lieu dans le cadre familial. Elles sont causées le plus souvent par des hommes (39,5%). Les femmes sont à l’origine de 24,9% d’entre elles. Et 26,6% des cas ont été provoqués par des hommes et des femmes – « en général, les deux parents ». C’est notamment le cas de maltraitance psychique et de négligence.
Les autorités de poursuite pénale ont été saisies dans 273 cas l’an dernier. Dans 65 cas supplémentaires, le groupe de protection des enfants a recommandé de le faire.
ats/oang